Tabriz - 27 au 28 mai 2017

Sur la route, les montagnes rouges succèdent aux collines verdoyantes. Nous avons quitté Tabriz ce matin, après deux jours dans cette ville résolument moderne. Nous roulons vers la frontière turque, prêts à changer une nouvelle fois d’univers.

L’Iran fut vraiment une découverte incroyable. Loin du climat de rigueur que l’on pouvait imaginer, nous avons rencontré un peuple souriant, joyeux, toujours prêt à se démener pour nous aider. En marchant dans la rue, nous entendions souvent sur notre chemin de joyeux « Welcome to Iran ». Des rencontres vraies resteront gravées dans nos coeurs : Elahe et Hadi, Fatma, Masoud, Shaban et Tara, et tous ceux qui nous ont pris soin de nous, parfois au milieu de la rue, dans un bus, au restaurant. Ce qui nous a étonné, ce sont les femmes, partout dans la rue (contrairement aux pays arabes que nous avons traversé, et même au Pakistan), habillées de noir mais aussi en couleur avec leur foulard posé tout au sommet de leur crâne comme pour démontrer l’inutilité de l’obligation de le porter. Nous pensions trouver un peuple religieux, mais nous avons trouvé des gens comme nous. Embrassant une philosophie et une culture de la bienveillance, sans être obsédé par la prière. L’Iran, ses voitures Peugeot 405, son architecture, son style vestimentaire nous ont fait penser à un pays rétro, vintage, mais avec un grand optimisme et la confiance dans un avenir heureux. La réélection du président Rohani pendant notre séjour va dans cette direction, même si ses pouvoirs restent faibles par rapport au contrôle du chef religieux ultra conservateur Khamenei (« dictature » fut le mot utilisé par beaucoup d’Iraniens pour nous parler de la situation politique en Iran).

De Tabriz, nous retiendrons le bazar fantastique dans lequel il faut se jeter comme dans un labyrinthe sans s’attendre à en sortir rapidement. Nous sommes arrivés à Tabriz le premier jour du Ramadan. En Iran pendant le Ramadan, on ne peut pas manger ou boire dans les rues, et les restaurants n’ouvrent qu’à 20h. Cela a été difficile pour nous. Pendant la journée, nous nous nourrissions de biscuits réfugiés dans notre petite chambre d’hôtel ! Dans le bus pour la Turquie, nous avons grignoté discrètement nos biscuits, essayant de ne pas faire de bruit. Heureusement, la loi n’est pas si stricte en Turquie.

Bientôt, les collines vertes remplacent les plaines sèches. Nous arrivons aux portes de l’Europe !

Iran

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *