Salalah - 30 mars au 2 avril 2017

Enfin, nous étions de l’autre côté de la mer d’Arabie ! Après avoir pris de transport un moyen inattendu : un bateau de croisière ! Et lorsque nous avons posé notre premier pied à Oman, nous ne savions vraiment pas à quoi nous attendre de ce pays et du Moyen-Orient.

Nous avions décidé de débarquer de notre croisière à Salalah au sud d’Oman. Obtenir notre visa pour Oman à l’arrivée à Salalah avait l’air assez facile… de notre point de vue. Mais ce n’était pas le cas des membres de l’équipage chargés de l’immigration qui nous ont dit que nous devions avoir l’aide d’un agent pour obtenir le visa. Et évidemment, le prix que l’agent voulait nous facturer était quatre fois le coût du visa. Notez que pour une croisière, le système de visa n’est pas le même que lorsque vous voyagez par voie terrestre ou aérienne. À chaque escale, la compagnie de croisière a des arrangements spécifiques avec les autorités d’immigration. Au début de la croisière, les passagers donnent leur passeport à la compagnie qui s’occupe de tout (du moins c’était le cas pour Costa). À chaque escale, des laissez-passer temporaires sont donnés aux passagers afin qu’ils puissent descendre et monter du navire sans montrer leur passeport. Donc, lorsque vous faites une croisière, vous ne recevez aucun tampon sur votre passeport !

Lorsque nous sommes arrivés à Salalah, nous avons décidé de court-circuiter l’agent et d’aller voir directement l’immigration dans le port pour vérifier si nous avions vraiment besoin de cet agent. L’agent nous avait rencontrés à bord, en disant qu’il était payé par nous pour nous aider à aller au bureau d’immigration. Nous sommes alors allés chercher par nous-mêmes le bureau d’immigration dans le port. La chaleur était intense ! Cependant, lorsque nous sommes arrivés devant l’officier de l’immigration, celui-ci a déclaré qu’il fallait payer un agent. Nous lui avons dit que nous n’avions pas besoin de l’agent pour venir à son bureau. Mais il a déclaré que c’était obligatoire… en raison de « certains problèmes antérieurs avec des personnes venant du Yémen »… Alors, finalement, nous avons dû lui payer des frais (bien qu’aucun agent ne soit là pour nous aider), que nous avons négocié à 10 OMR (25 €) pour nous deux… en plus des 20 OMR de visa par personne (100 € pour deux). Finie l’époque pas chère quand on voyageait en Inde et en Asie du Sud Est !

Toutes ces tâches administratives finies et notre visa d’un mois en poche, nous avons enfin retrouvé notre hôte Couchsurfing Mohammed qui nous a d’abord couverts de cadeaux, puis nous a habillés comme des Omanais et nous a ensuite conduit dans les plus beaux endroits à et autour de Salalah. Nous nous sommes rendus compte qu’Oman n’est pas un pays pour ceux qui sont sans voiture. Nous avons passé des heures à conduire. Mais les vues incroyables sur les plages au sable blanc et à la mer claire en valaient la peine.

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Mohammed fut un hôte incroyable avec nous, mais nous avions une grande différence (culturelle ?). Il ne donnait pas beaucoup d’importance au sommeil. Lors de notre première nuit ensemble, à minuit, après une longue et fatigante journée, il nous a finalement annoncé que sa mère vivait à 2 heures de Salalah et qu’il dormait généralement sur la plage. Ce fut une surprise pour nous, nous étions épuisés, nous attendions enfin le moemnt de rentrer chez lui pour avoir un peu de repos et nous n’étions pas prêts à dormir sur la plage à même le sable sans tente ni matelas. Nous avons donc réussi à trouver une chambre d’hôtel. Les jours suivants, la recherche d’un endroit pour dormir fut toujours une tâche compliquée. Il y a de grands hôtels modernes près de Salalah, mais pas d’endroits bon marché pour rester. Une nuit, une histoire un peu dérangeante nous est arrivée. Il était minuit et nous cherchions comme toujours un endroit pour dormir. Mohammed a rencontré un ami de sa famille pour lui demander si nous pouvions dormir chez lui. Mais l’homme a demandé à Alex si nous étions musulmans. Puis il a dit qu’il ne pouvait pas nous accueillir parce que nous étions chrétiens ! Sa famille ne voulait pas accueillir les chrétiens. Nous étions vraiment étonnés, c’était la première fois que cela nous arrivait. L’homme avait l’air un peu embêté et Mohammed l’a envoyé balader…

Malgré nos nuits difficiles, nous serons toujours reconnaissants envers Mohammed. Il nous a fait découvrir de nombreux endroits étonnants autour de Salalah et nous a présenté à ses amis très sympas. Nous avons particulièrement aimé ce café à côté du bazar où nous retrouvions toujours les amis de Mohammed. Ils nous accueillaient toujours avec joie, étaient curieux de la France, et nous avions toujours des conversations intéressantes. Grâce à eux, nous avons également appris une bonne base de langue arabe qui a été très utile pour le reste de notre voyage !

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Dans le café avec nos vêtements Omanais
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Impression d'être une princesse omanaise dans les habits prêtés par la soeur de Mohammed
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Mohammed et Alex

Mais notre meilleur souvenir est quand Mohammed nous a amenés à sa plage secrète . Il était tard dans l’après-midi. La plage était totalement vide. Lorsque nous avons regardé la mer, nous avons vu une vingtaine de dauphins très près du rivage. Nous sommes allés dans l’eau. Nous sommes resté là, attendant calmement. Et après quelques minutes, les dauphins sont venus . Ils ont tourné autour de nous comme pour jouer. C’était un moment fantastique. Nager avec les dauphins est la plupart du temps une activité organisée par des entreprises qui attirent les dauphins et perturbent leur vie naturelle. Mais ici, nous étions totalement seuls avec eux. Nous ne les avons pas touchés. Ils sont venus, ont joué avec nous et sont repartis.

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